Volontariat solidarité internationale : entrepreneurs des bidonvilles d’Indonésie

Romain Mailliu, jeune originaire du secteur Ouest D’Orléans

jeunes scolarisés dans les bidonvilles en indonésie

Presque un an a passé depuis qu’une idée s’est installée durablement dans ma tête : partir découvrir, dès la fin de mes études d’ingénieur, une autre réalité. Je sortais d’un stage dans le monde financier et d’un mémoire sur l’industrie 4.0, le champ des possibles restait large. Après réflexion, je dégageais 3 piliers que je jugeais essentiels dans cette aventure à venir : m’engager au service des plus pauvres, à l’étranger, en immersion totale. Il y a aujourd'hui sur notre planète 1,2 milliard de Jeunes entre 15 et 24 ans, dont 600 millions vivent en dessous du seuil de pauvreté de 1,5€ par jour, mal nourris, victimes d’abus et de violences… cela représente 1 jeune sur 2. J’ai donc décidé que c’était à ces jeunes que je consacrerais ma première année de vie professionnelle.

Après 10 jours de formation au volontariat de solidarité internationale avec la DCC en juillet 2019, j’ai décollé pour Manille, capitale des Philippines. C’est là qu’a commencé il y a 10 ans l’aventure Life Projet For Youth (LP4Y). LP4Y est une ONG qui a pour objectif l’insertion professionnelle et sociale de jeunes en situation de grande précarité et frappés d’exclusion dans le monde. J’ai rejoint l’équipe composée exclusivement de volontaires (plus de 120) et débuté 3 semaines immersives dans un centre de formation : le Green Village.

La pédagogie de mon ONG s’articule autour de la gestion d’une activité micro-économique par les jeunes des bidonvilles. En d’autres mots, ils expérimentent – en équipe de 17 – la création, le développement et la gestion d’entreprise. À Cilincing, notre entreprise produit et vend de l’eau potable. Finance, marketing, vente, gestion des stocks, livraisons, ressources humaines, les jeunes sont divisés en département et ont des responsabilités qui évoluent en fonction de leur ancienneté dans le programme. Une véritable petite entreprise.

La gestion d’entreprise c’est 50 % de la formation. À celle-ci s’ajoute 30% de « learn » : rattrapage scolaire et acquisition de compétences nécessaires dans le monde du travail (anglais, informatique, communication etc.) et 20% de « guide » : développement personnel, management des émotions, accompagnement budgétaire, identification des compétences, projection dans l’avenir et construction de leur Projet de Vie… Vaste programme. Et mon travail dans tout ça ? Je suis « catalyseur », j’orchestre cette formation et m’assure que tout se passe pour le mieux !

Cela fait maintenant plus de 7 mois que je vis dans un bidonville en Indonésie, et je remuerai ciel et terre pour vous convaincre de venir y passer quelque temps. Vivre ici, c’est faire l’expérience de la simplicité, de la joie, dans ce qu’elle a de plus authentique et véritable. Je vous invite sur mon site internet BSFmagazine si vous souhaitez poursuivre la réflexion !

Romain Mailliu,
Le 08 mars 2020, à Jakarta

Le volontariat de solidarité internationale : les entrepreneurs des bidonvilles d’Indonésie

Télécharger le récit plus détaillé de Romain Mailliu

 

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