Saint AIGNAN (vers 358 - vers 453)

17 novembre : Evêque, patron principal de la ville d'Orléans et du diocèseSolennité à Orléans, fête dans le diocèse
Histoire et tradition
Né à Vienne en Dauphiné d'une famille originaire de Hongrie, vers 358, il fut appelé à Orléans (Aurelianum) par l'évêque saint Euverte qui avait entendu parler de ses mérites et de ses qualités. Evêque d'Orléans à son tour, il sauva sa ville de la cruauté des hordes d'Attila qui avait évité Paris. Aignan avait appelé Aetius le général romain qui vint au secours des assiégés. En attendant l’arrivée de celui-ci, il fit prier les Orléanais sans relâche. Attila fuira devant Aetius et sera battu peu après à la bataille des champs Catalauniques, près de Troyes.
Aignan meurt en 453. A Orléans, il est reconnu comme le saint patron de la ville et du diocèse. En France, de nombreuses localités portent son nom, car il fut considéré à l'époque comme un sauveur.
Dès sa mort, ses reliques sont vénérées par de nombreux pèlerins. Un oratoire puis une basilique sont construits successivement. Saint Aignan sera vénéré à chaque fois qu’une calamité s’abattra. Saint Louis puis Louis XI offriront une châsse pour y placer ses reliques.
Au moment des guerres de religion, les reliques furent sauvées de la destruction en 1563 par un choriste du chapitre, Jehan Minereau, de Gien. Après la Révolution, en 1803, les Orléanais offrent une châsse qui sera placée sur le grand autel.
En 1896 une autre châsse en vermeil est réalisée pour y mettre un des bras du saint et placée dans une chapelle latérale. Le tube de verre qui contient la relique est porté par Saint Euspice, le fondateur de Micy, Saint Louis, le Bienheureux Reginald et Robert de Courtenay, évêque d’Orléans sous Saint Louis.

Eglises qui portent son nom (dans le diocèse)
Quinze églises sont sous le vocable de saint Aignan dans le Loiret dont celle d’Orléans qui abrite les reliques du saint. Baule, Bondaroy, Bonny sur Loire, Boulay Les Barres, Theillay le Gaudin, Coulmiers, Givraines, Griselles, Lorcy, Montigny, Mérinville, Orléans, Saint Aignan des Gués, Saint Aignan le Jaillard, Sandillon.
Fêtes populaires en son honneur
Saint Aignan est célébré le 17 novembre. La Foire Saint Aignan s’enracine dans l’histoire du cloître. On peut dater la première foire du 14 juin 1020 sous le règne de Robert le Pieux. Cela n’était alors qu’une fête d’inauguration d’église mais le roi voulut que Saint Aignan ait sa fête qu’il plaça au 17 novembre. Cette fête de dévotion devint également une foire et perdura au cours des siècles malgré les interruptions. Au début du XIXe siècle, elle prendra la forme que de nombreux Orléanais ont connue : la foire durait 9 jours (le jour de la fête et son Octave). Chaque jour une paroisse d’Orléans venait faire ses dévotions à Saint Aignan et célébrer le Saint Patron. Pour les boutiques, le premier jour était réservé aux charcutiers, s’en suivait un festival de musique qui rompait la quiétude habituelle du cloître, et les six derniers jours étaient consacrés aux pépiniéristes. Assez rapidement, on y trouvera aussi du pain d’épices et des marrons dans le cadre d’une fête populaire qui, elle, durait une dizaine de jours. On y trouvait alors des petits cochons en pain d’épices censés porter bonheur. Les enfants avaient droit à leur nom en sucre-glace sur ledit cochon.
Sur le reliquaire contenant le cœur de Saint Aignan est inscrit : "Hic est fratrum amator et populi. Hic est qui multum orat pro populo et universa civitate" : "Celui-ci est aimé par ses frères et par le peuple. Celui-ci prie beaucoup pour le peuple et la ville toute entière" (2ème Livre des Macchabées, chapitre 15, verset 14)
Bibliographie :
- Dom Jean-Marie Berland, O.S.B., Les Origines de l'Église d'Orléans (IVe – VIIe siècles) , Extrait du Bulletin de la Société archéologique et historique de l'Orléanais, année 1978, n° 49, 1979, pp. 19–43 .
- André Loyen, Le rôle de saint Aignan dans la défense d'Orléans
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