Saint Isaac JOGUES (1607-1648)

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19 octobre : Saint Isaac Jogues et ses compagnons martyrs, Mémoire


On ne trouvera pas de saint plus orléanais que Saint Isaac JOGUES, né le 10 janvier 1607 dans une famille de marchands-drapiers cossus du quartier de Notre-Dame de Recouvrance.

Il commença ses études sous la direction d’un précepteur avant d’entrer au collège des jésuites qui venait de s’ouvrir à Orléans, puis d’intégrer la Compagnie de Jésus en 1624. Envoyé au Collège de Clermont à Paris (là où le futur Molière et le cousin germain du roi, le prince de Conti étaient élèves), il fut ordonné prêtre en 1636, mais interrompit ses études de théologie avec l’intention de devenir missionnaire et, malgré l’insistance de sa mère, s’embarqua en 1638 rejoindre le siège de la mission jésuite à Québec.

De là, il fut envoyé avec une poignée d‘autres missionnaires et des interprètes indigènes établir un poste de mission dans la région des Grand Lacs. Au bout de quelques semaines de voyage, arrivés dans une zone de rapides à la jonction du Lac Supérieur et du Michigan, ils fondèrent une mission qu’ils baptisèrent le Sault-Sainte-Marie, nom resté à ce qui est maintenant une grande ville. Il se dépensa dans toute la région à l’est du lac Michigan pendant quatre ans, au service des populations locales, frappé de leur misère et partageant leur vie rude, souffrant de la faim et des hivers rigoureux.


Martyre

Des guerres incessantes entre Hurons et Iroquois, alimentées par la rivalité coloniale entre les royaumes de France et d’Angleterre, mettaient alors aux prises les tribus. Capturé en 1642 par des Iroquois avec d’autres de ses compagnons, il fut emmené dans la région de l’Hudson, abominablement torturé et réduit en esclavage au service d’un vieux couple qui le traita néanmoins avec compassion.

Il parvint à s’échapper grâce à l’aide de marchands hollandais qui avaient entendu parler de son sort, en se glissant nuitamment à bord d’un bateau en partance pour l’Angleterre, dont le capitaine le laissa aux abords de Roscoff au matin de Noël 1643.

Ses tourments étaient connus en France et la régente Anne d’Autriche voulut le voir pour en entendre le récit de sa bouche. Émue, elle lui baisa les mains dont les Iroquois avaient arraché les doigts avec leurs dents. Mais cette notoriété et cette attention n’étaient pas du goût de Jogues qui, malgré la réticence de ses supérieurs et les supplications de sa mère, repartit pour la Nouvelle-France dès le printemps 1644.

Il reprit une mission auprès des Hurons à Ossemenon (aujourd’hui Auriesville) dans le nord de l’état de New York actuel. Soupçonnés par certains membres de la tribu d’être des sorciers, lui et un autre de ses frères missionnaires furent tenus responsables des mauvaises récoltes de l’été 1646 et assassinés. Ses restes furent jetés dans la rivière Mohawk.


Il fut canonisé en 1930 avec sept autres jésuites martyrisés au Canada. Mais alors que paroisses et écoles, voire dispensaires et maisons de retraite portant son nom abondent au Canada et, aux USA, jusque dans l’état de Washington à l’ouest, il n’a droit, à Orléans qu’à une rue et à une plaque à sa mémoire dans l’église Saint-Donatien. Il est fêté le 18 octobre, date de son martyre final.

Isaac Jogues à Saint Donatien

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