Le Sacré-Coeur

Qu'est ce que la Fête du Sacré-Coeur ?
La Fête du Sacré-Cœur est célébrée le 3e vendredi après la Pentecôte.

Elle trouve son origine dans les apparitions du Christ à sainte Marguerite Marie Alacoque, religieuse à Paray-le- Monial.
C’est le cœur de Jésus symbole de l’amour divin, centre où tout converge et qui embrasse tout. L’Église contemple le cœur du Sauveur de l’humanité et se laisse guider par lui jusqu’au plus profond du mystère de l’amour où se rencontrent l’homme et Dieu. La dévotion au Sacré Cœur nous invite à fixer notre attention sur ce coeur aimant, compatissant et miséricordieux qui révèle le coeur de Dieu. Il existe des liens intimes entre le Sacré-Coeur et l’Eucharistie.
Source : eglise.catholique.fr
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« Le Sacré-Cœur » est la révélation de l’amour de Dieu pour l’humanité.
Cette expression riche de sens, qui renvoie au cœur de Jésus Christ, désigne la Personne du Fils de Dieu fait homme : c’est dire que dans le cœur humain de Jésus, brûle l’amour infini de Dieu pour les hommes.
Ainsi, le Cœur du Christ est l’épiphanie de l’amour de Dieu. Par son Incarnation dans laquelle se profile déjà la Croix, Jésus manifeste l’amour du Père à travers sa vie d’homme.

Émission Paraboles d'un curé de campagne de KTOTV - 7min39
Plus sur l'histoire de la fête du Sacré-Coeur :
La dévotion au Sacré Coeur dans le diocèse d'Orléans : un article de la Bibliothèque diocésaine

L’Eglise Catholique, dans sa tradition, consacre le mois de juin au Cœur Sacré de Jésus. Le mois est entamé avec la traditionnelle Fête Dieu parcourant la ville d’Orléans où bannières et pavois foisonnent.
Nous vous proposons en ce mois de juin du 21e siècle de faire un saut dans le passé. On se rendra compte alors, que la dévotion au Sacré-Cœur est intrinsèquement liée à la vocation chrétienne de la France et d’Orléans.
Dans notre histoire moderne, c’est au sortir de la guerre de 1870, que la France mutilée se tourne vers le Sacré-Cœur et fait le « vœu national » en réparation des atrocités commises et verra s’élever la basilique de Montmartre dédiée au Sacré-Cœur. Il est édifiant de parcourir les annales diocésaines d’Orléans et de voir avec quelle énergie et quelle dévotion Monseigneur Dupanloup enjoint ses diocésains à participer à ce vœu et à cette construction. Voici le texte du vœu tel qu’il est affiché aujourd’hui à Montmartre :

« En présence des malheurs qui désolent la France et des malheurs plus grands peut-être qui la menacent encore.
En présence des attentats sacrilèges commis à Rome contre les droits de l’Église et du Saint Siège, et contre la personne sacrée du vicaire de Jésus Christ.
Nous nous humilions devant Dieu, et réunissant dans notre amour l’Église et notre patrie, nous reconnaissons que nous avons été coupables et justement châtiés.
Et pour faire amende honorable de nos péchés et obtenir de l’infinie miséricorde du Sacré Cœur de Notre Seigneur Jésus Christ le pardon de nos fautes, ainsi que les secours extraordinaires qui peuvent seuls délivrer le Souverain Pontife de sa captivité et faire cesser les malheurs de la France nous promettons de contribuer à l’érection, à Paris, d’un sanctuaire dédié au Sacré Cœur de Jésus. »

Du côté d’Orléans, Monseigneur Coullié consacre le diocèse d’Orléans au Sacré-Cœur de Jésus le jour de Pâques 1879. Par mandement, il écrit le dispositif à son clergé :
« Article 1er - Le saint jour de Pâques au salut, nous ferons Nous-même, dans notre cathédrale Sainte Croix, au pied de l’autel, un cierge allumé dans la main et devant le Très-Saint-Sacrement exposé, un acte solennel de consécration du diocèse d’Orléans à l’adorable Cœur de Notre Seigneur Jésus Christ. Cet acte sera en même temps récité du haut de la chaire par M. le Curé, pour que tous les fidèles présents puissent l’entendre et s’y unir.
Article II - Un acte analogue de consécration au Sacré-Cœur sera fait également, au salut, ce même jour de Pâques, dans toutes les églises et chapelles du diocèse selon la même formule.
Article III - Nous exhortons de la manière la plus pressante tous nos chers diocésains à s’unir, chacun en particulier, à cette consécration, à s’y disposer par la digne réception des sacrements, et, en se consacrant ainsi avec Nous au Divin Cœur de NSJC, de se mettre, eux et leurs familles, sous la protection souveraine de Celui dont la bonté est infinie, et qui peut tout pour ceux qu’il aime »
En 1945, c’est Monseigneur Courcoux qui consacrera le diocèse au Sacré Cœur selon les mêmes usages que son prédécesseur au sortir de la guerre.
La dévotion au Sacré Cœur dans l'Orléanais : ses premiers foyers à Orléans et à Montargis
Nous devons au cher abbé Cochard ce bel article sur les débuts de la dévotion à Montargis et Orléans dans les Annales Religieuses et Littéraires de la Ville et du Diocèse d’Orléans en 1891
Un des érudits de la Compagnie de Jésus, qui en compte tant, a publié une étude historique sur le Sacré-Cœur. Après avoir dit comment les dévotions naissent et se propagent dans L’Église selon les besoins des temps, et à quelles nécessités morales la dévotion au Sacré-Cœur apporte un remède, le P. Letierce raconte comment et pourquoi deux ordres religieux : la Visitation et la Compagnie de Jésus, ont été désignés pour propager dans le monde cette dévotion nouvelle.
Comme Orléans et sa province ont possédé, de bonne heure, des maisons de ces ordres, nous n'avons pas hésité à parcourir cet ouvrage substantiel, dans l'espoir que nous glanerions quelques documents relatifs aux commencements, dans l'Orléanais, du culte du Sacré-Cœur. Cela n'a pas été vainement. Cette étude, en effet, nous a permis de constater que les monastères de la Visitation, à Montargis et à Orléans, ont été, dès la fin du XVIe siècle, autant de foyers et de centres, d'où cette dévotion a pénétré dans notre diocèse et dans l'archidiocèse de Sens, dont relevait alors le grand archidiaconé du Gâtinais orléanais.
Nous avons également cherché si les Pères Jésuites, établis à Orléans depuis 1617, n'en avaient pas été les apôtres, comme ils l'avaient été, pour la France, à Paray, à Bordeaux, à Poitiers, à Marseille, à Lyon, à Blois, et à Paris. Sur ce point, le R. P. Letierce ne nous a point donné satisfaction : nous sommes donc réduits à le présumer, en concluant du général au particulier. Dans une société, puissamment organisée comme l'est la Compagnie de Jésus, en fait d'innovation dévotionnelle, rien d'individuel : l'action est commune comme l'inspiration. Nous pouvons de là conjecturer qu'à Orléans, les Pères Jésuites furent les disciples du Vénérable P. de la Colombière, le serviteur du Sacré-Cœur, et du R. P. Grasset, et que, comme docteurs, panégyristes ou apologistes, ils appuyèrent de leurs prédications la dévotion du Sacré-Cœur, dont les Visitandines étaient les zélatrices nées.
Née à Paray-le-Monial, avant la mort de la B. Marguerite-Marie, la dévotion au Sacré-Cœur ne tardait pas à rayonner à Dijon (1686) ; à Moulins (1687) ; à Lyon (1690) ; à Autun (1691) ; à Meaux, à Paris, à Blois (1692) ; à Nantes (1693) ; à Poitiers (169) ; enfin à Montargis (1695) et à Orléans (1697).
C'étaient les monastères des Visitandines qui en étaient le foyer. Il semble que ce serait la mère Marthe Charon de Ménard, professe du monastère de Blois, qui, devenue supérieure de celui de Montargis (1692-1698), y aurait introduit conventuellennent la dévotion au Sacré-Cœur. On lui dut, du moins, la construction de la chapelle, dédiée au Sacré-Cœur.
Parmi ses religieuses, se trouvait sœur Louise-Marguerite Quinault décédée le 20 février 1703, dans sa 37e année. « Elle avait hérité des qualités brillantes de son illustre père, que ses opéras ont rendu célèbre. Une fois entrée au couvent dans sa 17e année, sœur Louise dut traverser bien des scrupules et des sécheresses, mais, lorsque la dévotion au Sacré-Cœur lui fut révélée, toutes ses craintes disparurent. Rien n'était plus sublime que ses pensées sur ce Cœur adorable ; rien de plus élevé que le vol de son esprit pour atteindre, presque dans leur centre, les plus majestueuses et les plus douces vérités. Elle ne se servit de son talent pour la poésie que pour composer des cantiques. On en a trouvé une quantité dans des papiers : il y en avait de fort dévots à l'honneur du Sacré-Cœur.
Le Monastère de la Visitation d'Orléans s'était-il laissé devancer par les monastères voisins de Blois et de Montargis dans la dévotion au Sacré-Cœur ? Le P. Letierce paraît insinuer le contraire, mais si indirectement qu'à le lire ce ne serait guère qu'en 1697 que cette dévotion y aurait été, sinon contre, du moins introduite. Et cependant, d'après les Archives de la Visitation d'Orléans, on doit, pensons-nous, remonter à l'époque, et même au-delà, des révélations de la Bienheureuse Marguerite-Marie pour en voir poindre les commencements.
C'est une religieuse de la Visitation d'Orléans, la sœur Anne-Marguerite Clément, qui, la première, vénéra saint François de Sales comme Docteur du Sacré-Cœur, puisqu'il lui fut donné de connaître, dans une extase, que, pendant le temps que le Bienheureux avait passé sur la terre, il faisait son séjour dans le Cœur de Jésus. Par l'intermédiaire de cette âme choisie, saint François de Sales déposa dans notre ville le germe de la dévotion au Cœur de Jésus. Les religieuses l'entretenaient d'abord dans l'ombre du cloître ; pour elles, c'était l'héritage de la famille. Aussi, lorsque leur arrivèrent les accents de l'humble vierge de Paray, comment auraient-elles pu ne pas les comprendre, elles qui avaient été formées à l'école de la Mère de la Roche, et de la Mère Clément, toutes deux filles spirituelles de saint François de Sales et de sainte Chantal ? Et, en effet, quelques années seulement après la mort de la Bienheureuse Marguerite-Marie, Mgr Camboust de Coislin, évêque d'Orléans, vint célébrer publiquement et solennellement, dans leur chapelle, la fête du Cœur de Jésus. »
Par ses conseils, la Visitation d'Orléans sollicitait du Pape Clément XI un Bref pour l'institution et la célébration annuelle, dans leur monastère, de la fête du Sacré-Cœur, avec office, messe et indulgences. Dès que les Visitandines eurent reçu ce privilège (1706), Monseigneur Fleuriau d'Armenonville, successeur du Cardinal de Coislin, s'empressait de les autoriser à célébrer publiquement et avec solennité la fête du Sacré-Cœur.

En 1715, avait lieu dans l'église de la Visitation l'érection canonique de l'Association du Sacré-Cœur et des premiers vendredis du mois. Aussi, quand en 1697, la Mère Brulard, surnommée la Messagère du Sacré-Cœur, vint, durant le triennat de Mère Marie-Jeanne Maubert, visiter le Monastère d'Orléans, nous pensons qu'elle y rencontra un foyer déjà existant, dont elle stimula les ardeurs, en racontant ce qu'elle tenait de la Mère de Saumaise et de la sœur Joly, ou plutôt des lettres de la Vénérable Marguerite-Marie elle-même, qui lui avaient été communiquées à Dijon. Cette dévotion au Sacré-Cœur fut, pour les Visitandines d'Orléans, une sauvegarde contre les doctrines jansénistes, qui avaient de fortes racines, dans notre ville, non seulement parmi les laïcs, mais même parmi les membres du clergé et de plusieurs communautés religieuses de femmes. Elle allait être, au plus fort de la crise, un point de ralliement pour les âmes régulières et séculières, que l'erreur cherchait à séparer du siège de Pierre.
En 1732, Mgr Fleuriau, à la requête des Visitandines, établissait dans leur monastère, l’Association de l'Adoration perpétuelle du Sacré-Cœur. Bien plus, il introduisait dans notre liturgie, la messe et l'office du Sacré-Cœur, dont la fête était solennisée à la Cathédrale et dans toutes les paroisses. Le pieux évêque avait même fait une fondation à ce sujet. Ses successeurs maintinrent cet état de choses jusqu'en 1771. Nous lisons, en effet, dans le Calendrier spirituel de 1764, la rubrique suivante : Jeudi, jour de l'octave du Très Saint-Sacrement, on fait l'office du Sacré-Cœur de Jésus. Mais la solennité de la fête était remise au dimanche après l'octave - avec exposition, à Saint-Pierre-Ensentelée et à Saint-Benoît-du-Retour - et, sans exposition, dans les autres paroisses.
Enfin, en 1765, le Pape Clément XIII établissait canoniquement la fête du Sacré-Cœur ; mais il ne l'imposait pas encore à tout l'univers catholique. La plupart de nos diocèses ne s'empressèrent pas de l'adopter : Mgr de Jarente, en publiant, en 1771, un nouveau Bréviaire et un nouveau Missel, supprima l'office autorisé par Mgr Fleuriau.
La dévotion au Sacré-Cœur se trouvait de nouveau reléguée dans notre monastère de la Visitation. Des grâces spéciales, spirituelles et temporelles, devaient y encourager une dévotion que le malheur des temps y avait concentrée. Le P. Letierce en cite un exemple frappant : « Vers 1750, la Supérieure était malade, - c'était Mère Françoise-Elisabeth Tourtier de la Martinière - et la communauté s'attristait de la durée de l'épreuve. Une autre sœur eut alors une inspiration : elle va se prosterner devant l'autel du Sacré-Cœur, et là, s'engage à porter le cordon de la Confrérie en son honneur, à dire une prière et à communier tous les premiers vendredis, pendant un an. Sa promesse achevée, elle se relève, se rend à l'infirmerie prendre des nouvelles de sa Très Honorée Mère. Une amélioration sensible s'était produite et soutint ses progrès jusqu'à une entière guérison. »
Aussi, la première année séculaire devait y être célébrée avec solennité, et partout y produire un renouvellement de ferveur (1785). A Paris, la cérémonie avait été fixée au 20 juillet ; à Orléans, elle dut être différée jusqu'au 24 octobre. « Un ancien jésuite, le R. P. Dervillers prêcha avec une ardeur incomparable. Son discours ne lui concilia pas seulement l'admiration de ses auditeurs, mais il les pénétra des sentiments, dont son propre cœur était rempli pour ce Divin Cœur. Il fit une amende honorable, en chaire, une torche à la main, et ce spectacle tira des larmes de tous les yeux. Ce zélé missionnaire donna aussi trois jours de retraite à la communauté, avant la rénovation des vœux, faveur d'autant plus appréciée, qu'elle était plus rare, depuis la suppression de la Compagnie ».
Au moment de la Révolution, la dévotion au Sacré-Cœur n'était pas assez universelle pour conjurer le mal : « Le plateau de la haine l'emporta sur le plateau de l'amour, et un déluge de maux vint punir un déluge d'iniquités. » En présence des dangers qui menaçaient la Religion et les cloîtres, les Visitandines de France, eurent recours au Sacré-Cœur. Le couvent de Nantes fut le point départ de ce mouvement extraordinaire. Dès 1791, une vaste correspondance mystique y aboutit de tous les monastères de France, d'Italie, de Russie et, d'Amérique. La Très Honorée Mère de Brus, supérieure, écrit encore en mai 1792. « De Paris, la Sœur Anne-Madeleine Chalmette nous a mandé, le 29 avril 1792, que la dévotion au Sacré-Cœur s'accroit de plus en plus. Grand nombre de personnes portent au cou des médailles représentant ce Divin Cœur. Une jeune fille d'Orléans, atteinte d'un chancre à la bouche depuis 18 mois, ne pouvait presque plus parler ; le cas paraissant très grave, une religieuse de notre premier monastère de Paris lui suggéra de faire le don de porter au cou, toute sa vie, l'image du Sacré-Cœur, elle lui envoya en même temps une médaille. La malade se hâte de faire ce vœu ; le soir même, avant de se coucher, elle était parfaitement guérie. Seul le médecin ne pouvait y croire, la jeune fille n'avait pris aucun de ses remèdes. »
Mais la dévotion au Sacré-Cœur, contenant une promesse de résurrection, devait être, sur la terre d'exil, sur les pontons, sur l'échafaud, une lueur avant-courrière d'une prochaine renaissance religieuse.
La paix rendue à l'Eglise de France, la dévotion au Sacré-Cœur mit quelque temps à reprendre racines. A côté de la Visitation, une Congrégation nouvelle, fondée par la Vénérable Mère Barat, en fait son emblème et sa Règle : « et cette dévotion, écrit Mgr Bougaud, s'épanouit à son heure, pour faire refaire aux populations chrétiennes un pas en avant, un véritable progrès dans l'amour de Dieu et des âmes. »
Théophile Cochard
On trouve dans les Annales de 1867 un exemple de solennité du Sacré-Cœur au monastère de la Visitation :
Chapelle de la Visitation. — La Fête du Sacré-Cœur de Jésus sera célébrée solennellement, le vendredi, 28 juin, dans la Chapelle du monastère de la Visitation.
A 6 heures : première Messe, après laquelle aura lieu l'exposition du Saint-Sacrement, suivie d'autres messes basses.
A 8 heures et demie, Messe conventuelle en musique.
A 3 heures Vêpres solennelles.
A 4 heures : Sermon par M. l'abbé Huet, vicaire-général, archiprêtre de la cathédrale, et à la suite, Salut solennel en musique.
Une neuvaine en l'honneur du Sacré-Cœur, prêchée par le R. P. Mas, de la Compagnie de Jésus, s'ouvrira le dimanche 30 juin. A 8 heures du matin, l'instruction sera précédée et suivie d'une Messe. Le même jour, à 4 heures, Sermon et Salut en musique ; tous les autres jours de la neuvaine il y aura, à 8 heures, instruction, précédée et suivie d'une Messe, et chaque soir, à 7 heures 1/4, Sermon et Salut en musique.
Les 1er, 2 et 3 juillet, Adoration perpétuelles A 6 heures, première Messe suivie de l'exposition du Saint-Sacrement et de plusieurs Messes basses ; lundi 1er, à 10 heures et mercredi 3, à 8 heures 1/2, Messe conventuelle en musique et plain-chant.
Mardi 2 juillet, fête de la Visitation. A 8 heures 1/2, la Grand-Messe sera célébrée par M. l'abbé Desbrosses, Archidiacre d'Orléans et Supérieur de la communauté. A 3 heures, Vêpres chantées par le clergé.
Indulgence plénière le jour de la Visitation pour tous les fidèles.
Mais où se situait le Monastère de la Visitation à Orléans ?
C’est dans Les lieux de culte à Orléans de Louis Gaillard que nous trouvons la réponse la plus détaillée :
Dès 1619, lors d’une visite de Saint François de Sales à Orléans, le projet de la venue des Visitandines à Orléans est envisagé ; avec l’accord de l’évêque Mgr de l’Aubespine, le 6 septembre 1620, des religieuses venues de Paris s’installent provisoirement « dans une maison voisine de la Porte Saint Jean ».
Le 12 août 1621, elles achètent rue Bannier une maison et un jardin voisins de la chapelle Saint Mathurin et viennent y résider le 4 février 1622.
Dès 1628, elles bâtissent leur monastère et, en 1652, sur l’emplacement de la chapelle Saint Mathurin, dont elles avaient fait l’achat le 24 mars 1630, elles commencent la construction d’une église dédiée à Saint Joseph, qui, terminée en 1655, ne fut consacrée qu’en 1727.
A la Révolution, la communauté quitte le monastère en septembre 1792 et se réfugie à Orléans.
Le 28 juin 1838, les Visitandines s’installent au n°75bis du faubourg Bannier, dans des locaux ayant appartenu à l’ancienne Chartreuse ; une première chapelle construite en 1843 est réédifiée en 1860.
Après la guerre de 1870, les religieuses décident la construction d’un nouveau monastère dont la première pierre est posée par Mgr Dupanloup le 6 mai 1875. Le 12 juillet 1895, Mgr Touchet bénit la première pierre de la chapelle inaugurée le 31 mai 1896.
En 1947, les Visitandines quittent Orléans et se fixent à « la Bretauche » commune de Chécy. Enfin le 8 août 1980 elles quittent notre région pour s’établir à Caen.
Dès octobre 1947, le collège Sainte Croix, sinistré en juin 1940, quitte la rue du Colombier et s’installe dans les locaux de la Visitation.