Le temps de Pâques

Christ est ressuscité !
Il est vraiment ressuscité, alléluia !
La fête de Pâques est la plus importante pour les chrétiens. Elle célèbre la Résurrection du Christ, sa victoire sur la mort qui est l’élément central de la foi chrétienne.

La fête de Pâques célèbre le passage du Christ Jésus de la mort à la vie et la promesse que ceux qui ont été baptisés dans sa mort ressusciteront avec lui.
Après les horreurs de la Passion et la mise au tombeau, voici le matin de Pâques. La nouvelle se répand. Jésus a disparu ! Et il apparaît d’abord aux femmes qui courent au petit matin pour embaumer son corps, puis à Pierre et Jean, alertés par leurs exclamations.
Jésus n’a pas simplement retrouvé un corps "réanimé" pour vivre comme avant. En ressuscitant, il est différent, autre, vivant d’une vie nouvelle près de Dieu. En même temps, c’est bien lui, Jésus, celui avec qui les apôtres ont vécu.
Croire en la résurrection de Jésus, c’est croire aussi à notre propre vie éternelle, sous une forme encore inconnue, mais en sachant que nous serons toujours nous-mêmes.
Célébrer Pâques... la Joie éclate !
Avec la liturgie splendide de la Vigile pascale s’ouvre la fête de Pâques : « la fête des fêtes, la solennité des solennités » (st Augustin).
Dans la plus sainte des nuits, la flamme du cierge pascal brille en signe de la victoire définitive du Christ sur la mort !
Le lendemain matin, la joie éclate avec la messe solennelle de Pâques où retentit le chant pascal par excellence : Alleluia !
Ce dimanche de la Résurrection célèbre un mystère si important pour notre vie qu’il ne peut se déployer en un seul jour… Aussi la liturgie prolonge-t-elle la fête de Pâques pendant toute une octave : 8 jours qui sont comme « un grand dimanche ».
L’importance du mystère de Pâques est telle dans la vie de l’Église qu’il va se déployer dans la liturgie pendant 50 jours, depuis le dimanche de Pâques en passant par l'Ascension, jusqu’à la Pentecôte, en une « cinquantaine d’allégresse » : c’est le temps pascal.
Retrouver les lectures de la messe de Pâques
sur www.aelf.org
Mieux comprendre le Mystère de la Résurrection
Les traditions de Pâques
L'agneau pascal
La consommation de certains mets pour célébrer le printemps est une tradition séculaire. Le sacrifice de l'agneau était ainsi une tradition pastorale du peuple hébreu, renouvelée lors de l'épisode de l'Exode, lorsque les portes des maisons furent marquées avec du sang d'agneau nouveau-né.
C'est aussi pour le peuple juif une commémoration du sacrifice d'Isaac par Abraham, également fêtée chez les musulmans, par le sacrifice d'un mouton lors de l'Aïd-el-Kebir.
Manger de l'agneau à Pâques est une tradition populaire qui rappelle aux chrétiens le sacrifice de Jésus Christ pour tous les hommes : il est l'Agneau de Dieu, venu prendre sur lui la violence des hommes et ouvrir l'espérance d'un monde d'amour avec Dieu.
Source : Le journal Vivre Pâques
Histoire de la fête de Pâques
À l'origine, Pâque est une grande fête juive. Elle célèbre un événement très important : Dieu, comme il l'avait promis à Moïse, a libéré les Hébreux esclaves en Égypte.
Alors, le premier soir de la Pâque juive, au cours d'un repas, chaque famille revit ce que ses ancêtres ont vécu. On partage un pain en deux en disant : "Voici le pain que nos ancêtres ont mangé en Égypte. Quiconque a faim, qu'il vienne manger, et célébrer la Pâque avec nous..." En buvant aussi quatre coupes de vin durant le repas, on célèbre cette libération.
Le jeudi soir, juste avant son arrestation, Jésus lui aussi a partagé avec ses apôtres le pain et le vin. Il a donné un autre sens à ce geste en disant : "Prenez et mangez-en tous : ceci est mon corps livré pour vous." Ensuite, il a tendu une coupe de vin : "Prenez et buvez-en tous car ceci est la coupe de mon sang, le sang de l'alliance nouvelle...", celle de Dieu et de tous les hommes.
Dans la nuit de ce jeudi-là, Jésus est arrêté, jugé et condamné à mort. Il est crucifié le vendredi. Mais le premier jour de la semaine selon le calendrier juif, dimanche pour nous, Jésus "passe" de la mort à la vie de Dieu. Il est vivant, Dieu l'a ressuscité.
En souvenir de ce dernier repas, de la mort et de la résurrection de Jésus, les chrétiens revivent cette nouvelle Pâque à chaque messe, et ils la célèbrent comme la plus belle de toutes les fêtes une fois par an.
Source : croire.la-croix.com
Pour aller plus loin
Les signes de la victoire de la vie sur la mort
Une vidéo du Jour du Seigneur
La joie de Pâques
Entretien avec le Père Potez
Regard biblique
Les quatre Évangiles racontent la rencontre du Christ ressuscité au matin de Pâques, mais chaque récit met l’accent sur un angle particulier pour tenter de décrire ce qui dépasse l’expérience humaine.
Les quatre Évangiles sont d’accord sur l’essentiel : le rôle décisif des femmes au tombeau au matin de Pâques ; le tombeau ouvert – qui ne prouve pas la Résurrection, mais en figure le signe principal – ; la rencontre avec les disciples le jour de Pâques ; la reconnaissance de Jésus ressuscité ; l’envoi en mission.
Mais au-delà de ces points communs, tout lecteur remarquera d’emblée la diversité des Évangiles de la Résurrection. Mais, s’ils ne se recoupent pas pleinement, ils ne se contredisent pas pour autant, chacun offrant un regard singulier sur le Christ ressuscité.
Ainsi, dans certains textes, les disciples reconnaissent le Christ d’emblée, dans d’autres, non… Chez Luc, il doit manger un morceau de poisson pour prouver à ses disciples qu’il n’est pas un esprit ou, chez Jean, inviter Thomas à toucher ses plaies.
Ainsi cette ambivalence atteste que Jésus est bien ressuscité en chair et en os, mais qu’il est aussi entré aussi dans un type d’existence nouvelle. Il est aussi proche et intime qu’avant sa mort, et en même temps tout autre. Il nous échappe alors que nous voudrions le retenir.
Chaque récit a été écrit comme une catéchèse destinée à une communauté chrétienne naissante particulière.
- L’Évangile de Matthieu voit dans la Résurrection la fondation de l’Église. Jésus envoie ses disciples baptiser les nations, « leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit ».
- Luc adopte plutôt le point de vue du disciple : la joie de la bonne nouvelle du salut, qui rejoint les disciples sur leur route (Emmaüs). Le Christ ressuscité est toujours présent à sa communauté par sa parole et par la fraction du pain.
- Pour Marc, la résurrection inaugure une mise en route missionnaire vers la Galilée.
- Chez Jean, le récit de la Résurrection est inséparable de celui de la Passion. D’une part, la Croix, lieu de la mort, est déjà montrée du point de vue de la gloire du Ressuscité, comme l’indique en particulier la souveraine liberté de Jésus face à Pilate. D’autre part, la Résurrection n’efface pas la Passion – le tombeau ouvert, les plaies en creux du Ressuscité sont autant de signes qui rappellent la Croix – mais elle en manifeste le sens : La puissance éblouissante du Ressuscité continue de se dire dans l’humilité des plaies creuses. La Croix n’est pas l’anéantissement du juste mais la victoire de Dieu sur toute forme de violence et de mort.
Source : croire.la-croix.com