L'Epiphanie


Le dimanche qui suit le 1er janvier (Fête de sainte Marie, Mère de Dieu), l’Épiphanie célèbre la “manifestation” de Jésus aux peuples du monde entier.
La fête est venue d’Orient où elle a été fixée au 6 janvier : fête des lumières, fête de l’eau, elle est beaucoup plus la célébration de l’inauguration du ministère public du Christ, lors de son baptême au Jourdain, qu’une festivité des événements de l’enfance de Jésus.
Dans la liturgie latine, là où ce jour n’est pas férié, la célébration de cette fête est fixée au dimanche le plus proche du 6 janvier, afin que le plus grand nombre des fidèles puissent la commémorer.
En Occident, elle est surtout la fête des Mages ou des « Rois ». Les manifestations inaugurales de la vie publique ne sont pas oubliées, puisque l’office de la fête parle des trois mystères de ce jour comme n’en faisant qu’un : l’adoration des Mages, le baptême de Jésus et les noces de Cana (cf. Antienne de Magnificat aux secondes Vêpres) ; il faut dire cependant que les Mages retiennent presque toute l’attention.
Source : www.eglise.catholique.fr
Mieux comprendre l’Épiphanie
Le récit de Matthieu est sobre : Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d'Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : "Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu se lever son étoile et nous sommes venus nous prosterner devant lui". Mais comment les mages peuvent-ils connaître ou comprendre à ce point l'objet de leur recherche ? Ils ont vu l'étoile et marchent vers le roi des Juifs qui vient de naître.
De l'or, de l'encens, de la myrrhe
La moisson est riche : l'or et l'encens y sont, les rois aussi. Et même les chameaux pour porter le tout ! Ils deviendront dès lors la monture légitime de ces mages venus d'Orient, dont l'évangile nous parle à leur arrivée à Bethléem, mais que nous imaginons volontiers encore dans leurs déserts, tant leurs routes caravanières sont aussi intérieurement les nôtres. Ils apportent l'or, l'encens et la myrrhe. L'or honore le roi, l'encens s'adresse à Dieu. La myrrhe annonce la Passion et la mort. En peu de mots tout est dit.
Melchior, Balthazar et Gaspard
Sur la base du nombre des présents, la tradition a retenu que les mages étaient trois. C'est un chiffre parfait. Dans de nombreux contes ou dans les icônes, ils symbolisent les âges de la vie : jeunesse, âge mûr et vieillesse. Mais depuis le 6ème siècle semble-t-il, on leur a aussi donné à chacun un nom : Melchior, Balthazar et Gaspard. Et volontiers une couleur, pour que noir, jaune et blanc, ils disent aussi l'universalité des races. Ainsi à travers eux c'est le chemin de l'humanité qui se poursuit en marche vers l'étoile, à l'image de ces mages venus d'Orient.
Mais quand même l'étoile !Au temps de Jésus, on aimait parler de l'étoile qui apparaissait à la naissance des grands hommes, leur bonne étoile, présageant un avenir important et saluant un destin hors du commun. Matthieu s'inscrit dans cette culture.
L'étoile scintille et appelle au chemin : à aimer, marcher, croire, car Dieu est devenu l'un des nôtres.
Source : croire.la-croix.com
L'aventure des Rois mages, c'est la nôtre
Le cœur des Mages s'est mis en route vers Dieu en même temps que leurs pas se dirigeaient vers Bethléem. Ils ont cherché Dieu, mais c'est Dieu qui conduisait leur recherche dès le moment où ils l'ont entreprise.
Ils le cherchent donc, lui, le Salut. Ils le cherchent au firmament du ciel, mais aussi dans leur cœur, dans le silence
Ils sont forts et animés d'un saint courage... ils partent. Et voilà soudain leur cœur plus léger dès le moment où, quittant leur chez-eux, ils ont risqué le saut hardi qui leur était demandé ; ainsi en va-t-il toujours de celui qui, ayant tout risqué, se révèle plus courageux que ne l'aurait laissé supposer son existence quotidienne antérieure. Ils empruntent des chemins bien sinueux ; mais, aux yeux de Dieu, c'est justement le seul itinéraire qui mène à lui dès lors qu'ils le cherchent avec confiance.
La panique les saisit, si loin de chez eux et de leur train train habituel ; mais ils savent que telle est la condition humaine : perpétuel voyageur, l'homme doit renouveler constamment son horizon et ne s'accrocher nulle part, sous peine de ne trouver, au lieu de sa vraie patrie et de son vrai lieu de repos, qu'un simple campement de voyage. Ils réalisent ainsi de façon existentielle (et non à coup d'idées cérébrales) que la vie est une incessante transformation, et qu'on n'atteint son épanouissement qu'à travers mille renouvellements de soi-même.
Source : Karl Rahner dans un article de croire.la-croix.com

La galette des rois : la tradition de l’Épiphanie

La tradition veut que, ce jour-là, on partage un gâteau (le plus souvent, une galette à la frangipane) dans lequel est caché une fève.
La galette est découpée, parfois avec une part de plus pour le pauvre ou l’étranger ; elle est ensuite distribuée par un enfant sous la table ou les yeux fermés qui nomme les convives au fur et à mesure qu’on désigne les parts. Celui qui trouve la fève devient le roi, reçoit une couronne et choisit sa reine, ou inversement
L’Épiphanie n’est pas célébrée de la même façon partout : en Espagne, c’est le jour où les enfants reçoivent des cadeaux ; à Venise, les gondoliers défilent déguisés en sorcières ; en Allemagne, des enfants déguisés en rois mages font du porte-à-porte pour bénir les maisons.
Partout, du fait de ses traditions festives et ludiques, l’Épiphanie est une fête pour les enfants.
Source : eglise.catholique.fr