Décès du Frère Laurent Knaff, moine de St Benoit

Nous recommandons à la prière du diocèse le Frère Laurent Knaff, moine de St Benoit, décédé dans la 88ème année de son âge, la 60ème de sa profession monastique et la 64ème de son diaconat
Ses obsèques ont été célébrées le jeudi 9 juin 2022 à 11h00 à l’Abbaye de Fleury.
Biographie
Jean Knaff voit le jour dans un village des environs de Dreux, en Eure-et-Loir, le 3 mars 1934. Le jeune Jean eut très tôt la passion du dessin, et vers douze ans il couvrait de croquis des pages entières. En 1951, il entre à l’École des Arts Appliqués de Paris pour trois ans. Il travaille, ensuite, comme illustrateur pour le Muséum d’Histoire Naturelle de Paris.
Il découvre, en touriste, la basilique de Saint-Benoît, visite qui le marque et où il reçoit un secret appel à la vie monastique. Entré au monastère à la Pentecôte, le 21 mai 1961, il reçoit le nom de Frère Laurent. Pour ses observations météo journalières, Meteo-France lui a remis une médaille d’or pour 50 années de service. En 1979, soutenu par son Abbé, P. Bernard, il reprend crayons et pinceaux. Il exerce son activité artistique, abordant plusieurs techniques de peintures, pastels, fusains, encres. Il produit des toiles abstraites et des émaux, vendus au magasin de l’abbaye. Envoyé en 1983 au Japon, dans le cadre d’échanges interreligieux, il partage la vie des moines bouddhistes et s’initie aux pratiques zen. La culture raffinée de ce pays élargit sa vision et l’enrichit d’intuitions neuves. En 1987, il collabore à la création de l’atelier de décor sur porcelaine. « L’alternance de libre inspiration et de soumission à une matière contraignante s’équilibrent et se nourrissent l’une l’autre », dit-il ajoutant : « Disons aussi qu’une abbaye offre, par son silence et sa relative solitude, l’espace idéal pour l’épanouissement d’une telle activité de vie, selon l’antique tradition bénédictine ». Il y trouve une matière à porter un témoignage et rayonner modestement, en ce monde tourmenté et fébrile, la paix qui
émane d’un art habité par l’Esprit.
L’âge venant, et les premiers signes de la maladie de Parkinson, il abandonne ses activités artistiques. Il continue à rendre d’humbles services à l’atelier de confiserie et à la bibliothèque. Il assume ses infirmités à l’aide d’exercice zen et une promenade journalière. Homme de paix, affable et ouvert aux questions de notre société, il aime lire et sait conseiller à ses frères de bons livres. Toujours souriant, en dehors d’instants douloureux, il était spirituellement prêt à « étendre ses bras et à se laisser conduire là où, plus jeune, il n’aurait pas voulu aller », ainsi que l’annonçait le Seigneur à l’Apôtre Pierre dans l’évangile lu le vendredi de la 7ème semaine de Pâques, jour de son décès. Dans son psautier était glissé ce texte d’un auteur chinois du 7ème siècle avant le Christ : « Être homme, c’est aller jusqu’au bout de son cœur. Aller jusqu’au bout de son cœur, c’est connaître sa nature d’homme. Connaître sa nature d’homme, c’est connaître le ciel ».
Bientôt
Document sans titre Document sans titre Document sans titre Document sans titre Document sans titre
Newsletter
Recevez les nouvelles de la vie du diocèse :
Actualités
Se former
Parce que Dieu est vie, notre foi est appelée à être vivante, elle doit être nourrie pour croître et se donner. Prier, entretenir et développer l’intelligence de notre foi, réfléchir en nous-même et avec d’autres, confronter nos idées et débattre... la formation est importante !